Juin-Juillet La bataille de la Somme
Le 6ème Bataillon (*) fut désigné à prendre position dans
le secteur de Moreuil. Après ce rude, très dur
et très meurtrier combat, il fut mis en réserve.
Le Bataillon avait été accueilli par des feux
croisés de quelques mitrailleuses, partis d’un
couvert que l’aviation n’avait pas anéantis.
Bien que les officiers eussent été, pour la plupart mis
hors de combat, les chasseurs baïonnettes au canon dans
le combat avaient enlevé la position ennemie camouflée
et atteint leur objectif. Combien de camarades sont restés
sur le terrain? En plus cette épidémie qui faisait des ravages
dans le Bataillon dans toute l’armée «cette grippe espagnole».
Le Bataillon jugeait que moi malade, atteint de cette peste,
je fus relégué dans un trou de sablière pour ne pas contaminer
les camarades de première ligne. Cette sablière était profonde,
mes camarades en ligne me faisaient parvenir un bidon d’eau.
Tous les jours ce bidon était attaché à une cordelette. Je
demeurais là une dizaine de jours. La fièvre m’avais quitté, je me
sentais mieux. J’avais faim, je m’agrippais contre les parois de
cette sablière. Arrivé en haut je trouvais des épis d’orge, j’en
mangeais. Je me traînais jusqu’au 1ère ligne, ou je trouvais des poilus
ils me donnèrent à manger du singe, des sardines. Ces soldats n’étaient…
(Retranscription nov 2012 SCHEIBLING Kenza 1er L/ES)
de mon bataillon, mais de la soixante-sixième division. Je leur demandais où nous étions, dans le secteur de Moreuil. Amiens qui avait relevé le sixième bataillon. Mais ils avaient reçu la consigne de me donner un bidon d'eau tous les jours, le sixième bataillon avait été relevé, il y avait une dizaine de jours, je les remerciais et je rejoignais ma sablière. Le lendemain matin, je pressais mon équipement et je partais à l'aventure. Je traversais une ville démolie. A l'entrée d'une cave, une pancarte avec une croix rouge était pendue, c'était un poste de secours. Je pénétrais à l'intérieur, une cave voûtée où étaient étendus sur le sol une cinquantaine de poilus. Une bougie éclairait, un infirmier major était assis sur une cantine, je le reconnu, c'était le médecin auxiliaire Davacher incorporé avec moi au (51 GBC) en 1913. « C'est toi mon vieux Jacquet, mais d'où viens-tu ». Je lui ai dis que j'avais la grippe espagnole et que la compagnie m'avait abandonnée dans un trou de sablière. « Regarde, me dit-il, ceux-là étendus sur le sol, ils ont tous cette peste et demain, il y en aura la moitié de morts. En plus, nous avons reçu l'ordre de n plus évacuer sur l'hôpital: que ceux qui ont la tête sous le bras ». Je le remerciais. Avec mon barda j'allais à la dérive. Sur la route, la bataille faisait rage dans ce secteur. L'aviation était nerveuse.
Je remarquais une petite cavité, quelques broussailles d'épines en bordure de la route. Je m'allongeais, mon casque sous ma tête, mon fusil près de moi, j'étais bien, je m'endormis.
(Retranscription TOURNOIS Morgane 1 L/ES)
Cette route avait été bombardée par l'aviation allemande. Il y avait de la casse. Un camion du génie routier chargé du déblaiement et de la récupération des morts. Me voyant étendu en bordure de ce trou, deux poilus vinrent prendre possession de ma petite personne. Ils me roulèrent dans une couverture, ils allaient me ficeler, leurs mouvement brusque me réveillèrent. Tout engourdi, je les regardait faire sans avoir la force de réagir. L'un des poilus dit à l'autre : « Mais celui-la n'est pas foutu! ». Ils me secouaient comme un prunier, cela pour me réveiller, me dégourdir de ma torpeur.
Je leur dis: « J'ai soif ». Ils me donnèrent à boire de l'eau. Je leur demandais où j'étais, l'un me dit: « tu ne le sais pas? Et bien nous sommes sur la route de Rosière et Moneuil – Mais où? – Dans la Somme. »
Je leur dis que j'avais la grippe et que je cherchais mon bataillon « Les Chasseurs Alpins ». Ils m'aidèrent à monter dans leur camion où il y avait des colis enveloppés de couvertures. Les victimes de la route, je me calais auprès d'eux.
Après avoir roulé une heure, le camion s'arrêta à un croisement de route et gentiment un poilu m'aida à descendre du camion. Il me dit et me montra un village démoli, une forêt au lointain: « Vas là-bas, sûrement tu trouveras ta Division et tes camarades. » Je le remerciais et partais sur ce chemin
(Retranscription nov 2012 Tournois Morgane 1 L/ES).
Il faisait chaud et dans ce puit il y avait de l'eau. Je me mets en
tenue d'Adam et commençais à me nettoyer, à me faire une
beauté. Ensuite, je commençais une guerre acharnée aux totos
et Dieu merci, il y en avait de cette vermine. Avec une bougie
allumée, je flambais toutes les coutures de ma tenue militaire.
Les oeufs, le drap pétillait de tous côtés.
Ce que le camarade Valente m'avait dit était vrai car le lendemain,
le 31 août 1918, le commandant Frère vint faire ses adieux
à son ancien bataillon qui est avisé de la visite de son
ancien chef. Le Commandant Petitpas, les officiers, les 8 sous officiers
caporaux et chasseurs, s' apprêtent à honorer leur illustre chef. Sa
voiture s'arrête, sur ses manches brillent les insignes de son grade
de Lieutenant-Colonel, le plus jeune de l'armée, 37 ans. Il s'approcha
d'abord du reste du Bataillon, groupé en un petit carré. « C'est donc
tout ce qui reste du Bataillon », dit il d'une voix qui étouffe
l'émotion.
Puis, il prend place à la table, préparée en son honneur.
L'heure du départ a sonné, tous se sont rangés de part et d'autre
pour saluer une dernière fois leur ancien commandant Frère.
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Le Général d'armée, Aubert Frère, né à Grévillers- Pas de Calais.
Mort pour la France,au camp de représailles du Struthof. Le 14 juin
1944, ses cendres furent dispersées au vent d'Alsace.
(Retranscription Novembre 2012 Viez Lydie)
La (1er) bataille de la somme source: http://www.somme.fr/decouvrir-la-somme/le-centenaire-de-la-1ere-guerre-mondiale/la-bataille-de-la-sommeen-dates-cartes-chiffres-cles.html
Source wiki ( prudence) "Moreuil: Moreuil était une ville de l'arrière, une ville occupée, un lieu de combat. Elle est occupée par les Allemands le 26 août 1914. La ville de Moreuil fut sur la ligne de front de mars à août 1918, lors de la seconde bataille de la Somme en mars 1918 car le 21 mars 1918, la dernière grande offensive allemande est lancée mais stoppée sur l'Avre le 4 avril 1918. Le 8 août, l'Allemagne recule grâce à l'attaque alliée. Cependant, la ville de Moreuil et ses environs étaient totalement détruits."
Expo 41 Blois - Historial de la Grande Guerre Peronne - Adrien Barrère (1877-1931) "Somme 1916 prisonniers au travail" Aquarelle
Soldatenbriefe aus dem 1. Weltkrieg
"Zu den deutschen Soldaten, die an der Somme kämpfen, gehört Otto Rößler, Jahrgang 1881.
Sein letztes Lebenszeichen schickt er am 14. September an seine Frau Marie. Der zuvor intensive Briefwechsel bricht damit ab. Zu
hause wächst die Sorge um den Ehemann und
Vater : Quedlinburg, den 19.9.1916...