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Sur les traces d'un petit soldat dans deux guerres mondiales (Victor Joseph Jacquet 1895 - 1985)

Septembre 1918 : "Le mont des tombes"

Publié le 3 Novembre 2014 par vj&dm&c& in Mont-des-tombes, Musette, Moreuil, grippe espagnole, gaz, Ypérite, chasseur alpin

Septembre 18 Le mont des tombes

Le 6ème bataillon aux attaques de Moreuil avait perdu plus
de 50% de son effectif, en plus contaminé par la grippe
espagnole. Il fut reconstitué avec des unités de différents
corps de troupes dissous. Son repos fut écourté, et du
reprendre la direction du Mont-des-tombes en 1ère ligne.
Sa position était intenable par suite des nuages de gaz
étaient lancés par les boches, soit par obus ou d’autres
procédés. Ce mont des tombes formait bien un monticule dans
une sorte de cuvette aux premières lignes. Il y avait toujours
des guetteurs auprès des cloches. A chaque nuage de gaz
les guetteurs agitaient les petites cloches. C’était l’alerte
au gaz, quel qu’il soit il fallait mettre le museau de cochon ou des
couvertures imbibées d’eau. C’était le branle-bas. Chacun
son fusil car les boches allaient attaquer.

Dans la nuit du 8 au 9 septembre, la 1ère et 2ème Compagnies furent
soumises à un violent bombardement par obus à ypérite jaune
tant l’effectif ayant été atteint les intoxiquait. Grave seul
ayant été évacué, les gazés légers ont été soignés au camp.
La partie des tranchées où nous étions étant contaminée
par ces gaz, il fallut l’évacuer et tout abandonner.
Les deux compagnies de réserve vinrent boucher cette brèche.
Ils nous remplacèrent.

(Retranscription décembre 2012 TOURNOIS Morgane 1er L/ES)

Septembre 1918 : "Le mont des tombes"

Ce mont des tombes, ces premières lignes, étaient harcelés nuit et jour par l’artillerie, ensuite, c’étaient des attaques suivies de contre-attaques à l’arme blanche. Un de mes bon Camarades « Le Caporal Chambar natif de Dijon » à une de mes attaques sur ce Mont-des-tombes surpris, dans la lutte, il s’embrocha à la baïonnette avec un sous officier allemand. Quelques jours après, on retrouva, les deux corps, ils avaient culbutés ensemble dans un trou d’obus.
Par suite de cette émission de gaz ypérite, la première la deuxième compagnie, ainsi que les postes de commandements furent évacués, et mises en observation. En réserve sur la deuxième ligne de soutien, dans la forêt, où il y avait une source et un ruisselet d’eau, nous avons fait mouvement la nuit. Le lendemain, nous recevions l’ordre de laver nos corps et nos effets en intercalés par section; c’est à dire une moitié en réserve alerte et l’autre moitié en nettoyage.
Dans cette forêt où nous étions, tout allait bien, c’était calme, il faisait chaud, le nettoyage s’effectuait normalement ce qui nous inquiétait, c’était nos mains et nos figures qui se garnissait de cloques d’eaux, nous étions obligés de les percer et de mettre la chair à vif et ensuite de laver ces plaies au savon ce qui n’était pas très agréable.


(Retranscription Novembre 2012 Didier Mégane ou Tournois Morgane (?) 1er L/ES)

Septembre 1918 : "Le mont des tombes"

Nous étions tous en tenue d’Adam avec l’équipement sur le dos et le fusil à portée de main, les pieds chaussés de Brodequins non lassés. Nos guenilles étaient étendues sur les buissons d’épines, sur la mousse les poux se promenaient sur ces guenilles exposées au soleil. Il faisait chaud un temps d’orage, nous étions bien, c’était le vrai repos. Au lointain, quelques détonations mais le tonnerre se faisait entendre, un orage éclatait, une pluie chaude nous arrosait, nous lavait le corps, elle était bien accueillie, cette pluie du soir; à savoir ce que la nuit nous réservait, nous étions si sûr de passer une bonne nuit dans ce coin de forêt. Une section était de garde pour assurer la protection de nuit.
À deux heures du matin, nous étions réveillés en fanfare par des tires de barrage d’obus boche, c’était encore une attaque qui se déclenchait. Mais bien camouflés et face à la forêt où nous étions cantonnés, nous avions du être repérés par l’aviation. Ce fut un sauve qui peut sur notre ligne de soutien qui se trouvait en bordure d’une route, à un kilomètre où nous étions cantonnés dans cette forêt. Mais dans quelle tenue les poilus se présentaient et prenaient position en deuxième ligne de soutien !!! Entre deux et trois heures du matin, heureusement, le ciel était clair et les fusées blanches nous éclairaient. Au lointain les fusées rouges apparaissaient avec les tires de barrage de l’artillerie française.


(Retranscription Novembre 2012 Didier Mégane 1er L/ES)

La danse se préparait, elle allait commencer, les coups de fusils de grenades se rapprochaient de nous.
Allions-nous être obligés de lutter, d’attaquer dans la tenue que nous portions. Il faut dire que nous étions tous porteur de notre équipement de guerre. Les uns sur un tricot, les autres sur une chemise, les autres sur une veste etc, etc, mais presque tous en caleçons.
C’était une armée de sans culottes. Le jour commençait à poindre(?), l’artillerie était moins nerveuse. La pluie fine commençait à tomber, l’attaque boche avait été enrayée mais ils avaient réussi à atteindre la lisière de la forêt.
Dans la tranchée de soutien, l’arme aux pieds, nous sommes restés là jusqu’à 10h. Le soleil avait la bonté de nous favoriser de sa chaleur.
L’infanterie et l’artillerie montaient en ligne. En renfort de cette route, ils nous regardaient, ils nous comparaient à des échappés de Toulon. Ils nous mettaient en boîte avec toutes sortes de noms. Nous prenions cette histoire à la rigolade car toute cette scène c’était déroulée comme une pièce de théâtre. Le lendemain, la division était relevée et dirigée vers un centre de repos.
Nous laissions beaucoup de camarades, au mont -des-tombes. Mon escouade avait été prise en enfilade pas des mitrailleuses…

(Retranscription Novembre 2012 NAVARRO Mallorie 1er L/ES)

Septembre 1918 : "Le mont des tombes"

boches, les poilus avaient disparu dans les trous d’obus ou autres. Moi-même, je me glissais dans un bout de tranchée démolie. Un blessé, François, « adjudant chef » était étendu sur le côté droit. Il se plaignait qu’il ne pouvait pas bouger, se retourner. Il était blessé dans le dos, le malheureux ne savait pas que pendant l’attaque il avait été poignardé dans le dos. Ce poignard était resté planter dans son dos au niveau des deux épaules. Je le lui dis, afin qu’il le sache. Il me priera de le lui retirer. Je découpais son vêtement près de sa blessure et y glissais un pansement de fortune. Je retirais le poignard tout doucement, et glissais le pansement sur la plaie et avec des mottes de terre, je calais son corps et lui recommander de ne pas bouger jusqu’à l’arrivée des brancardiers. Il eut la force de me remercier, je le quittais et partais en avant pour retrouver mon escouade, mes camarades. Des groupes en renfort nous arrivaient, partaient en avant. Je retrouvais un blessé accroupi, c’était un poilu de ma section. Il avait reçu une balle à la cuisse sans gravité. Sur la fine blessure je lui fis un pansement et l’étendis sur le ventre, et lui recommandais de ne pas bouger. Il me dit : « Cherches dans mamusette, il y a une bouteille de vin que j’ai rapporté de permission. Nous allons la boire ensemble, et manger les biscuits à la santé de ma blessure ».

(Retranscription novembre 2012 Navarro Mallorie 1er L/ES)

Oui, ce poilus, avait raison, ils avait la fine blessure qui
allait, lui permettre de finir la guerre à l'hôpital.

Deux armées américaines sont sur le sol Français
1 800 000 soldats. Le Général Pershing: une division s'installe
sur la colline qui surplombe, au dessus de la vallée de L’Aisne.
Les américains ont enfoncé la ligne Massiers-Beaurevoir.

Les troupes américaines sous les ordres du Général Suigget et
Camieron entrent à Saint Michel.

Après 17 mois d'effort, l'armée américaine se battant sous
son drapeau était maîtresse du champs de bataille.
18 000 prisonniers, 400 canons.
L'église de Neuville à moitié démolie servait de
poste de secours aux blessés.

(Retranscription Décembre 2012 Amélie Gonzalez)

Septembre 1918 : "Le mont des tombes"
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D
Infanterie:c'est un état d'esprit fait d'enthousiasme,de rigueur professionnelle,de rusticité mais aussi de modernité,de camaraderie et une histoire sacrée...<br /> http://www.defense.gouv.fr/terre/presentation/organisation-des-forces/infanterie/infanterie
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C
??? Définition à revoir, merci
J
Le gaz Yperite ou gaz moutarde a été utilisé durant la première guerre mondiale ,il a été particulièrement utilisé comme arme chimique pour infliger de graves brûlures chimiques des yeux, de la peau et des muqueuses, y compris à travers les vêtements et à travers le caoutchouc naturel des bottes et masques.Il a été également lors de plusieurs conflits coloniaux, puis, plus récemment, lors de la guerre Iran-Irak. <br /> <br /> source : Wikipédia
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C
Merci JC (??)<br /> qui a rédigé l'article sur wiki ?
C
tranchée de « soutien : comme il ne faut pas mettre tout son effectif dans les tranchées de tir et de doublement, il faut donc créer en arrière de celles-ci une tranchée destinée à préparer la contre-attaque. &quot;Les tranchée de soutien&quot; <br /> <br /> http://verdun-1916.chez-alice.fr/frameg/ri30_1916_1.html
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C
Bien vu Coline, bonne contribution +
B
Les brodequins sont des paires de chaussures montante de marche.<br /> http://gcc14-18.forum-gratuiti.net/t45-les-brodequins<br /> <br /> Une escouade est une troupe composée de plusieurs hommes ou bien une division d'une compagnie de fantassins dirigée par un caporal, un brigadier.<br /> http://dictionnaire.sensagent.com/escouade/fr-fr/<br /> <br /> Un gaz ypérite est un gaz de combat asphyxiant les adversaires.<br /> http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/yperite/<br /> <br /> Une baïonnette est une arme blanche qui s'ajuste au bout d'un fusil.<br /> http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/baionnette/<br /> <br /> Une guenille est un vêtement usé, déchiré.<br /> http://www.linternaute.com/dictionnaire/fr/definition/guenille/
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C
+ + Mais diversifiez davantage vos sources d'information. Vos mots ont déjà été trouvés par les autres....Faites par exemple des recherches sur le gaz Ypérite. Pourquoi ce nom ?
N
guenilles : On emploi ce mot lorsqu'on parle d'un vêtement usé, abimé, en pièce, en lambeaux. <br /> http://www.cnrtl.fr/definition/guenille
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C
+